LA VIE EST IMMENSE ET PLEINE DE DANGERS

un film français de Denis GHEERBRANT
interprété par
Cédric SAHUC - Steve DEMDOUM
Dolorès MORANDEAU - Xavier DUFRESNE
Khalid EL BOUCHIQUI
chacun dans le rôle de sa vie

France - 1994 - couleurs - 1h20 min

 

PAGES DE LECTURE

CINE GAMIN

POITIERS

 
 
 

Rédaction : Jacques CARCEDO - Janvier 1997

 
 
 
 

DES SCENES, DES SEQUENCES, DES PARTIES... UN FILM :
propositions de lecture pour une discussion de groupe.

• As-tu remarqué COMMENT le film a été construit par Denis Gheerbrant ?
des scènes décrivent la vie quotidienne
des échanges de paroles ont lieu entre un personnage qu'on voit sur l'écran et Denis Gheerbrant qu'on entend sans le voir parce qu'il filme avec la caméra (ce sont des interviews, des entretiens)
des images de fenêtres marquent certains arrêts dans le récit, des pauses
d'autres images reviennent souvent, montrant des couloirs, des portes d'ascenseur
une voix, celle de Denis Gheerbrant, ajoute un COMMENTAIRE à certaines images (celles des fenêtres notamment) ; cette voix donne des explications, des informations

• Rappelle-toi le début du film :

1ère SEQUENCE : "VIVRE A L'HOPITAL"

1. dès le générique, une voix précise de quoi il va être question - un intérieur est montré
2. un enfant se repose
3. dans une salle, des adultes et des enfants parlent, font de la musique, donnent ou reçoivent des soins
4. dans un couloir, un tout petit tombe de sa moto - "C'est pas grave ! C'est pas grave !" - il repart
5. dans une chambre, un enfant sans cheveux écrit au tableau : son nom, ceux des membres de sa famille...
6. ailleurs, Xavier avale un médicament en grimaçant ; la voix d'une infirmière lui dit qu'il doit se rendre en salle de soins
 
Du numéro 1 au numéro 6, plusieurs SCENES parlent du même sujet : vivre à l'hôpital
Puis, d'un seul coup, le décor n'est plus le même, les sons ne résonnent plus tout à fait de la même façon :
  - Xavier est face à nous, il parle à la caméra (à Denis Gheerbrant), il nous parle d'un "p'tit garçon... qui a sept ans... qui est très malade... "
  - le film ne raconte plus de la même manière ; jusque là, il MONTRAIT, il DECRIVAIT le quotidien, toutes ces petites choses qui font la vie de chaque jour
  - jusque là, le temps ne comptait pas ; c'était comme si la DUREE n'avait pas d'importance, qu'on pouvait tricher avec elle sans devenir menteur pour cela
  - maintenant, Xavier nous parle et ce n'est plus pareil
  - dans le récit, quelque chose de nouveau commence
 

2ème SEQUENCE : "XAVIER ET SON MESSAGE"

- Face à la caméra, Xavier parle d'un petit garçon très malade, d'un roi, d'une reine et d'un message à faire passer... son histoire est assez confuse
- tant que Xavier nous parle, la caméra le filme sans s'arrêter, il n'y a aucune coupe, cela DURE exactement le TEMPS qu'il lui faut pour nous dire sa pensée du moment
- mais Xavier s'embrouille dans son récit, il se répète ; son message ne passe pas très bien
- la voix de Denis, celle qui interviewe, baisse et disparaît sur une dernière question alors que...
- ... d'un seul coup, l'image représente une fenêtre par laquelle on assiste au coucher du soleil sur Paris
- Quelles en sont les couleurs dominantes ?
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- après un court silence, la voix douce du cinéaste, celle qui explique, reprend :
"Xavier n'a pas eu le temps de porter son message. Sa maladie était plus forte que les traitements. Il est rentré chez lui et il est parti avec l'été".
 
Le moment d'interview de Xavier comporte plusieurs messages :
  - il y a les paroles de Xavier : s'agit-il de choses vraies ? s'agit-il de la vie quotidienne ? à quoi cela fait-il penser ? pourquoi xavier a-t-il besoin de raconter cela ?
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  - et il y a ce que nous voyons : as-tu le souvenir du crâne de Xavier ?
... de ses gestes ? ... de sa façon de parler ?

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La fenêtre et Paris qui s'endort sont filmés selon deux cadrages différents : cadre large / cadre serré... (lequel vient en premier ?)
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  - as-tu remarqué sur quels mots du texte de Denis Gheerbrant se fait le changement de cadre ?
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  - qu'est-ce qu'on entend le plus sur le second cadrage ?
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INTERVIEW

mot anglais copié sur le français entrevue
- un journaliste interroge une personne qui lui répond
- ensuite le journaliste publie ce qu'il a entendu et compris

 
 

GENERIQUE

partie d'un film où sont donnés les noms de celles et ceux qui ont travaillé à sa fabrication (générique d'ouverture - générique de fin)

 

SEQUENCE

- dans un film, le récit est construit en plusieurs PARTIES et chacune de ces parties peut se découper à son tour en SEQUENCES
- une séquence est un morceau de récit en une ou plusieurs scènes, dans un ou plusieurs lieux et qui forme un sous-ensemble complet par son sujet
- il est parfois difficile de s'entendre sur le début et la fin des séquences d'un film

 
 
 
 
 
 

MESSAGE

- c'est ce qu'on envoie pour dire quelque chose, pour être compris

- des mots, des dessins, des gestes, des signes, des couleurs... peuvent constituer des messages

 

CADRE

- sais-tu ce que veut dire "J'ai mis ta photo dans un cadre ?"
- au cinéma, les images apparaissent dans le cadre rectangulaire de l'écran
on peut cadrer une image de près ou de loin
- le cadre serré montre de près, en gros
- le cadre large montre de loin, en grand
- on parle aussi de cadre et de cadrage en peinture, photographie, bande dessinée...
- le cadre de vie, c'est autre chose ! (c'est tout ce qui nous entoure)

 

 

"LA VIE EST IMMENSE ET PLEINE DE DANGERS", un film en 5 parties :

1 - Générique + ouverture : à l'hôpital, on meurt, on vit (6 mn 1/2)
2 - Cédric, Steve et Dolorès : une maladie, des recherches, des traitements longs et pénibles (28 mn)
3 - Khalid, Cédric, Steve et Dolorès : des hauts et des bas, l'hôpital et la maison (25 mn 1/2)
4 - Cédric au plus fort de sa maladie, la chambre stérile, "le secteur" (15 mn 1/2)
5 - Finale : Cédric est guéri. Cédric, Steve et Dolorès passent dans la classe supérieure. Khalid ne jouera jamais plus. A Curie, des enfants viennent dire bonjour... (3 mn 1/2)

(Chacune de ces 5 parties comporte plusieurs séquences et beaucoup de scènes).

 

MEMENTO DES CHOSES BONNES DE LA VIE

Au début des années quatre-vingts, le poète et écrivain français Claude ROY développa un cancer ; comme Cédric, il en guérit. Pour lutter contre sa maladie, Claude ROY s'était inventé un traitement : il écrivait. Et ses écrits de 1982 ont été publiés dans un livre, "PERMIS DE SEJOUR". Claude ROY expliquait : "Pour m'aider à soutenir des épreuves immédiates, j'entrepris d'établir l'inventaire (très incomplet, bien sûr) des moments de joie aiguë de ma vie, une liste mémento de quelques unes des bonnes choses de la terre : un pense-bête des bonheurs passés, et toujours présents".

Voici quelques exemples de ce catalogue des bonheurs :

 
A toi, maintenant, si tu en as le désir, d'écrire quelques unes DES CHOSES BONNES DE TA VIE :

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CINE GAMIN

LES PETITS DEVANT
LES GRANDS DERRIERE
1996  - 1997

MJC Aliénor d'Aquitaine
37, rue Pierre de Coubertin
86000 POITIERS
tél : 05-49-44-12-48

J. CARCEDO  © Ciné Gamin.