1. DEUX DOCUMENTS DISTINCTS ONT
ÉTÉ PRÉPARÉS.
Choisissez celui que vous avez envie dutiliser
COMPLÈTEMENT ou PARTIELLEMENT avec des enfants.
2. COMMENCEZ PAR ÉCOUTER / VOIR LE
FILM EN SALLE, DEVANT LE GRAND ÉCRAN.
Continuez, si vous le pouvez, en écoutant / voyant
/ étudiant la trace vidéo de la cassette mise en vente
pour la France par les éditions Fil à Film, collection
"Les films de ma vie".
Poursuivez en faisant vous-même, dans la sérénité de votre
âme et de votre cabinet de travail, la totalité des exercices
proposés.
Merci pour la confiance que vous nous accordez, et bon courage !
3. TROIS OBJETS DÉTUDE :
- Les personnages : le PEU ORDINAIRE Monsieur Hulot... et les
autres, TRÈS ORDINAIRES !
- Les sons : approche de laudiovisuel CINÉMATOGRAPHIQUE
chez monsieur TATI.
- Une structure de gag : quatre étapes, un éclat de rire et
plusieurs sourires.
Ce choix est arbitraire. Prenez vos aises et libertés.
4. CE À QUOI VOUS AVEZ ÉCHAPPÉ (OU PRESQUE !) :
1953 : LES BELLES VACANCES A SAINT-MARC-SUR-MER.
Aujourdhui, Les Vacances de Monsieur Hulot vous ont une petite allure de DOCUMENTAIRE sur les vacances dune certaine petite bourgeoisie en France, il y a plus de quarante ans.
Cétait un autre temps : ni planche à voile, ni seins nus, ni télévision, ni game-boy. Le film trace chronique dun temps où lon samusait de "pas grand chose" pourrait-on croire !
Selon le film, quelles activités estivales pratiquait-on alors ?
seul - en couple - en groupe... ?
à lhôtel - à la plage - en quelques autres lieux... ?
Quen est-il aujourdhui ? Quelles explications des enfants de 1997 réclament-ils à propos du film ? (Bien évidemment, pour le savoir, nous attendrons ces éventuels questionnements !)
1953 : UNE ÉCRITURE CINÉMATOGRAPHIQUE EXEMPLAIRE, UN STYLE, UN AUTEUR.
des cadrages larges et profonds, dun POINT DE PRISE DE VUES découvrant un décor entier, un tout apparemment réaliste à lintérieur duquel foisonnent les informations et les gags (évidents ou discrets).
des sons sélectionnés, amplifiés, réduits, ÉPURÉS... pour un POINT DÉCOUTE rapproché privilégiant un aspect, un détail, un écart, une association didées. pourquoi des VOIX parfaitement AUDIBLES et dautres délibérément INAUDIBLES ?
pourquoi très peu dambiances sonores réalistes... ou alors, nettement atténuées et dominées, envahies, perturbées par un son particulier ? pourquoi des ptits zoiseaux sur une route de campagne ?
pourquoi des ptits zoiseaux en arrivant à la volière des tennis ? et le plaisir (dadulte, certes !) de dénoter et connoter le générique, gag poétique se jouant de deux stéréotypes signifiant « splendeur éternelle » pour lun, et « années cinquante » pour lautre :
deux cartes postales : rochers - structure de carrelet - mer (vagues - embruns - écume) - sable dune plage... et sur la grève, une barque !
un thème musical délivré (détaillé) phrase à phrase et monté en alternance avec le déferlement du ressac...
DÉTAILLONS
: 1. carton titre saxophone
soprano (connoté Sidney BECHET), première phrase
musicale, section rythmique discrète de petite formation
jazz |
RÉSUMONS : En quoi LE MONTAGE
transforme-t-il deux lieux communs (cartes postales -
tube musical de lété) en métaphore
cinématographique ? |
ARRÊT SUR IMAGE
Approche de lune ou lautre des images reproduites par CINÉ GAMIN, par exemple : le coup de pied aux fesses du supposé voyeur (qui orne la première page des documents destinés aux enfants) !
Plan d'ensemble, grand angulaire.
GRAND ANGULAIRE - objectif permettant de cadrer large (à gauche, à droite, en haut et en bas) tout en filmant de près - donne une image nette de très près jusquà très loin (profondeur de champ). |
Trois ZONES, cest à dire 3 scènes, 3 types de
préoccupations, 3 regards...
Le CADRE DE LÉCRAN proposant (imposant) de
regrouper ces 3 scènes en une quatrième : le gag dominant (et
nourri par les autres gags, "discrets").
Qui relève le nez ? Monsieur Hulot ? Monsieur Schmutz ?
Les quatre du fond ? Le drapeau ? Les fanions ?
Quelle est la fonction des lignes de fuite tracées sur le
croquis ?
5. UNE SAINE PAGE DE LECTURE : TATI OU
L'INTELLIGENCE DU SON.
François PORCILE / Alain LACOMBE, "Pellicule aveugle"
dans LES MUSIQUES DU CINÉMA FRANÇAIS - Ed. BORDAS, Paris - 1995
- page 267.
J. CARCEDO - J.C. RUILLER
© Ciné Gamin.
(Illustration : J. CARCEDO)